Monday, February 28, 2011

PAPIER d’ARMENIE

Mes chers amis je voudrais continuer mon histoire sur la longue alliance économique et intellectuelle entre l’Arménie et la France.
Au second millénaire se développe la «petite Diaspora », à la faveur d’un puissant réseau international de marchands Arméniens reliant Londres à la Chine, traversant la France où ils étaient protégés successivement par Richelieu, puis Colbert. Au passage par la France de ces marchands, la France a découvert un nombre de nouveautés très importantes pour l’économie : café, bain de vapeur, yaourt, etc. Mais aujourd’hui je voudrais vous parler du papier d’Arménie. Et ainsi, le Papier d’Arménie.

Suite à un voyage en Arménie Occidentale où les habitants avaient l’habitude de brûler de l’encens, le Français Auguste Ponsot décide à son retour de créer une composition dans un buvard spécial qui en brûlant dégage une odeur capiteuse. Auguste Ponsot donne à son invention le nom de « Papier d’Arménie» couronné de succès à l’Exposition universelle de 1889. Aujourd’hui encore, ces petites feuilles sont toujours utilisées pour assainir l’aire des maisons.


Thursday, February 3, 2011

UNE LONGUE ALLIANCE ECONOMIQUE ET INTELLECTUELLE ARMENO - FRANÇAISE

Quand on parle des liens séculaires arméno- français alors on veut tout d’abord présenter l’histoire d’une longue alliance économique et intellectuelle. Dans les chroniques françaises on mentionne la présence d’Arméniens en France dès le Bas Moyen âge et renforce à l’époque des Croisades (XI-XIV) qui ont multiplié les échanges entre la France et le royaume arméno- cilicien, prélude à la tradition des grands marchands Arméniens. Entre la France et l’Arménie de Cilicie (plus particulièrement du temps de la puissante famille des Lusignan il y eu des relations plus étroites motivées par les Croisades. Le dernier roi d’Arménie de Cilicie Léon V trouva refuge en France. Il fut enterré à Saint –Denis parmi les rois de France. La présence des commerçants Arméniens en France a été successivement protégée par Richelieu puis par Colbert. Le cardinal de Richelieu délivre, comme Médicis, des privilèges pour le trafic des soies et un édit allégeant les barrières douanières et mettant ceux-ci sous la protection royale.

Bust of Leo V
(Wikipedia: Leo V, King of Armenia)
C’est à Marseille que débarque (1672) un certain Pascal (Haroutioun) qui a introduit en France le café qui a eu une usage très répandus en France. En 1733, un autre Arménien Jean (Hovhannes) Althen Althounian) apparaît à acclimater le coton, mais introduit une plante produisant une teinture rouge, la garance, dont la culture fait la prospérité en France. Le XVII siècle le Grand siècle français, a été arménophile. Cet intérêt pour les Arméniens est confirmé par le fait que Louis XIV crée en 1700 au Collège Louis le Grand, célèbre collège Parisien des Jésuites, douze bourses destinés à des élèves destinés à devenir drogmans (traducteurs) en Orient. En 1798 à Paris a été ouverte une Ecoles des Langues Orientales où la chaire arménienne a été confiée à un Arménien Jacques Chahan Cirbied jusqu’à 1812. Cette chaire d’arménien a accueilli depuis une pléiade d’arménisants français : J.P. Dulaurier, A. Carrière, A.Meillet, F.Macler, G.Dumézil, F.Feydit, Jean-Pierre Mahé, Anahide Donabédian et bien d’autres.